Affaire d’inéligibilité des candidats PDCI et RHDP à Tiassalé : La CEI répond à Assalé Tiémoko

La Commission Électorale Indépendante (CEI) a récemment pris une décision concernant la situation de certains candidats désignés par les partis politiques.

Selon le député-maire de Tiassalé, Assalé Tiémoko, il est possible que ces candidats ne soient pas éligibles en raison de leur mauvaise conduite en tant que citoyens au cours des cinq dernières années.

Assalé Tiémoko, député-maire de Tiassalé, a soulevé la question de l’éligibilité présumée de certains candidats aux élections locales qui se tiendront le 2 septembre 2023. Selon lui, ces candidats, qui sont des conseillers municipaux ou régionaux sortants, auraient soit refusé de siéger, soit été fréquemment absents sans motifs légitimes lors des réunions des conseils, voire démissionné pendant une période de cinq ans.

Parmi les candidats dont l’éligibilité est contestée, il y a ceux qui ont été désignés par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) et le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) dans la commune de Tiassalé.

Le candidat du PDCI est critiqué pour avoir démissionné de son poste de conseiller en refusant d’assumer ses responsabilités, invoquant des raisons personnelles.

Quant au candidat du RHDP, Assalé Tiémoko lui reproche son absence aux réunions du Conseil municipal pendant cinq ans, malgré les convocations régulières adressées par le biais de son commissaire de justice, selon les indications fournies par ce dernier.

« Nous invitons donc le PDCI à trouver un autre candidat pour les municipales. Car, à l’ouverture du dépôt des candidatures, nous transmettrons sa lettre adressée au préfet, à la CEI et il sera radié de la liste des candidats, en application rigoureuse de la loi.Le ministre de l’intérieur n’a même pas à prendre un arrêté pour le démettre, il s’est lui-même, démis », a écrit Assalé Tiémoko sur sa page officielle le 6 juin 2023.

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« Le candidat du RHDP lui, n’a pas démissionné. Il a juste été absent pendant cinq ans, des réunions du Conseil municipal, bien que régulièrement convoqué via son commissaire de justice ainsi qu’il l’a lui-même indiqué, avec décharge. De janvier 2019 au 14 juin 2022, il n’a participé à aucune réunion du conseil municipal. Il ne s’est fait représenter qu’une seule fois, ce qui signifie qu’il recevait bien les convocations (…) », a fait savoir le maire sortant de Tiassalé.

Lors d’une réunion qui s’est tenue le mardi 20 juin 2023, avec la participation des partis politiques, des groupements politiques et des futurs candidats, Ibrahime Coulibaly Kuibiert, a exposé la position de la CEI concernant la question des conseillers qui ne participent pas aux conseils municipaux ou régionaux. Selon le président de la CEI, la responsabilité de traiter les cas des conseillers qui ne participent pas aux conseils municipaux ou régionaux incombe aux responsables de ces conseils.

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Ils doivent saisir le ministère de l’Intérieur pour signaler cette irrégularité, afin qu’un arrêté puisse être pris pour constater cette situation et en tirer les conséquences appropriées. Cela implique que les responsables des conseils municipaux et/ou régionaux doivent prendre des mesures pour faire respecter la présence et la participation des conseillers aux réunions, et signaler les cas de non-participation aux autorités compétentes en vue de leur examen et de mesures ultérieures.

« Mais tant qu’un arrêté n’est pas pris, cela ne relève pas de notre ressort. Même s’il est établi que ce monsieur ne vient jamais, il faut que cela soit constaté par un arrêté. C’est ça aussi le parallélisme des formes. On dit : il ne vient pas, mais il faut le faire constater. Vous faites vous-mêmes un procès-verbal dans lequel vous indiquez que le concerné ne vient pas et vous saisissez la tutelle. Et la tutelle prend un arrêté pour l’attester et automatiquement la commission est à l’aise pour agir. Mais tant que ce n’est pas fait, on ne peut pas le faire », a indiqué Coulibaly Kuibiert.

Le 1er vice-président de la structure, Sourou Koné, a adopté une position claire et sans équivoque en ce qui concerne les candidats qui soumettent des plaintes ou des demandes d’annulation de candidatures de leurs adversaires politiques à la CEI.

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« Il arrive que des candidats nous envoient des listes de présences des participants aux conseils pour dire que telle personne n’est jamais venue. Mais nous, ça ne nous concerne pas. Nous, on n’est pas lié à ça. C’est le ministère de l’Intérieur qui prend un arrêté pour suspendre ou indiquer que cette personne ne fait plus partie du conseil municipal. Donc elle n’est pas éligible pendant cinq ans », a-t-il lâché.

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