Affaire deux proches de Guillaume Soro arrêté : son parti sort du silence et met en garde

La scène politique ivoirienne est à nouveau secouée par de nouvelles tensions entre les camps Alassane Ouattara et celui de son filleul, Guillaume Soro.

Samedi 18 novembre dernier, Messou Kablan et Coulibaly Sié, deux proches de l’ancien chef du Parlement ivoirien, ont été interpellés et placés en détention alors qu’il participait à une activité de Générations et peuples solidaires à Odiénné, dans le septentrion ivoirien.

Une interpellation qui semble davantage pourrir la situation déjà compliquée entre les deux camps ennemis. Dans une déclaration publiée mercredi 22 novembre, le parti Générations et Peuples Solidaires (GPS) a exprimé sa ferme condamnation face à ce qu’il qualifie de “dérive liberticide du régime au pouvoir”. Le parti déplore que les atteintes aux libertés fondamentales, garanties par la Constitution, deviennent de plus en plus fréquentes, transformant les détentions arbitraires en norme.

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Ce nouvel épisode d’arrestations s’ajoute à une liste déjà longue de personnalités civiles et militaires proches de Guillaume Soro, actuellement détenus. Parmi elles, au compte des figures notoires telles que Souleymane Kamaraté, connu sous le nom de Soul To Soul. Générations et Peuples Solidaires exigent non seulement la libération immédiate de MM. Messou Kouablan et Coulibaly Sié, mais aussi celle de tous ses membres injustement incarcérés depuis quatre ans, dont M. Koné Kamaraté Souleymane dit Soul to Soul et les membres de la garde rapprochée de M. Soro.

Le parti de Guillaume Soro interpelle l’opinion nationale et internationale, dénonçant l’acharnement dont est victime son président et tous les cadres de son appareil politique.

Générations et Peuples Solidaires en appelle aux organisations nationales et internationales de défense des droits de l’Homme pour faire pression sur le régime en place et prévenir les menaces qui pèsent sur l’unité nationale et l’État de droit en Côte d’Ivoire.

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Le GPS, loin de fléchir, voit dans cette traque contre Guillaume Soro et ses proches une tentative de détourner son président, M. Guillaume Kigbafori Soro, de son ambition de briguer la magistrature suprême. Cependant, le parti a averti que “ni la traque de son président ni les condamnations politico-judiciaires de ses cadres” ne sauraient le détourner de ses aspirations politiques. La scène politique ivoirienne reste ainsi tendue, avec des implications profondes pour l’avenir du pays.

 

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