Affaire des 300 milliards distribués : un proche collaborateur de Bazoum fait des révélations

Les réactions se multiplient au Niger depuis la publication, le 15 décembre, d’informations faisant état de plus de 300 milliards de francs CFA versés à des proches de l’ancien président Mohamed Bazoum à travers des marchés publics.

Quelques heures après la publication de ces informations, la famille de Bazoum a décidé de porter plainte pour diffamation. Dans le même sens, Oumar Moussa, directeur de cabinet adjoint de Bazoum (quand il était président), a réagi pour donner sa version des faits.

Sans grande surprise, ces propos prennent le contre-pied de toutes les accusations faites sur la télévision nationale contre l’ancien dirigeant du Niger.

Selon Oumar Moussa, les nouveaux dirigeants du Niger font tout pour ternir la réputation de Bazoum afin de légitimer leur putsch. Il explique que les membres de la famille de Bazoum sont des hommes d’affaires prospères qui ont gagné les marchés publics de manière honnête.

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Les proches de Bazoum impliqués dans l’affaire des 300 milliards

Dans ses propos, le collaborateur de Bazoum cite trois proches accusés de favoritisme. Il parle d’une part de Ibrahim Saad, neveu de Bazoum et un homme d’affaires dans le secteur pétrolier. Saad aurait remporté ses contrats de manière transparente.

De même Abdallah Mansour, fils de l’oncle de Bazoum, a été accusé d’avoir profité de sa relation avec Bazoum pour obtenir des contrats. A en croire Oumar Moussa, Mansour aurait obtenu ses contrats grâce à ses propres compétences et relations.

La dernière personne citée par le collaborateur de l’ancien président est Chanko, le frère de la femme de Bazoum. Celui-ci aurait eu la direction d’une entreprise publique grâce à la position de son beau-frère.

Oumar Moussa explique que Chanko a eu nommé grâce à l’ancien président Issoufou Mahamadou, sans l’intervention de Bazoum.

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Un bras de fer entre les deux camps

La publication des informations sur les marchés publics attribués à des proches de Bazoum a provoqué une vive polémique au Niger. Les nouveaux dirigeants du pays accusent l’ancien président de corruption, tandis que sa famille et ses proches dénoncent une campagne de diffamation.

Ce bras de fer risque de s’intensifier dans les prochains jours, alors que le Niger est en pleine transition politique.

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