Pascal Affi N’Guessan et Mohamed Sam Jichi sont-ils à couteaux tirés ? A en croire le président de la Nacip, «je donne juste mon avis».
«Depuis 11ans qu’on n’avance pas sur ce dialogue. Mon parti, la Nacip, était dans le dialogue politique, mais qu’est-ce-que cela a changé ? Il y a encore des prisonniers politiques, il y a encore des prisonniers militaires qui sont là depuis plus de dix ans. A quoi le dialogue politique a-t-il servi ?», s’est longuement interrogé le Libanais Pro-Gbagbo, qui estime également qu’on pourrait se passer de tout se gros financement fait autour de réunions entre pouvoir et opposition qui ne produisent aucun résultat.
D’ailleurs pour lui, l’idéal serait un dialogue national, «où chacun viendra expliquer ce qu’il a vécu et ce qui se passe dans le pays. Les partis politiques, la Société civile, les ONG, les guides religieux…vont venir s’expliquer et donner des solutions. Ceux qui ont été vraiment victimes de cette guerre vont venir s’expliquer et c’est là que nous allons orienter la réconciliation».
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De même, l’homme de 59ans croit fermement qu’«aujourd’hui si je ne suis pas invité au dialogue politique, c’est parce que le gouvernement estime que je suis un des vrais opposants. Parce qu’il y a des choses sur lesquelles je ne mâche pas les mots. Ceux qui courent pour aller là-bas, ce sont leurs partenaires directes».
Sam l’Africain n’y est pas passé par quatre chemins. Selon ses propres mots, «quand vous prenez le cas du président Affi, il est le président du FPI, mais est-ce qu’il est vraiment de l’opposition au vu de tout ce qui s’est passé en 2020 ? Faut être vraiment un idiot pour le penser»
Le président de la Nacip ne digère pas du tout le fait que celui qui a été le porte-parole du Conseil national de transition (CNT) se soit retrouvé au lendemain des manifestations dites, contre le 3e mandat d’Alassane Ouattara, du côté de parti au pouvoir. Camps auquel Pascal Affi N’Guessan se dit officiellement opposé.
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Martèle-t-il, «Affi N’Guessan se retrouve dans l’avion privé avec Adama Tounkara, après tout ce qui s’est passé, avec les morts enregistrés lors des manifestations. Il est allé au Ghana de la part du Président ivoirien. Après lui, où est Marcel Amon-Tanoh, lui qui est allé insulter Alassane Ouattara au stade ? N’est-il pas retourné au RHDP ? C’est pour donc vous dire que tous ces gens-là ont été en mission pour infiltrer l’opposition, pour casser Bédié. Et ça, Bédié le sait très bien. Pour moi, tous ceux-là ne sont pas crédibles. Quel appel vont-ils faire aujourd’hui et le peuple va les suivre ? Ils ne sont pas crédibles. Le peuple de Côte d’Ivoire ne peut plus les suivre. C’est pour cela que je dis que le dialogue politique n’a pas de sens. Ils vont pour recevoir un peu de perdiem, c’est tout. Sinon, que font-ils, quelles décisions prennent-ils ?»
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