Accusée de violences à l’Université Nangui Abrogoua, la FESCI s’explique

Accusée de violences ayant occasionné plusieurs blessés dont dix cas graves sur le campus de l’Université Nangui Abrogoua d’Abobo-Adjamé, dans le Nord d’Abidjan, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI, le plus grand syndicat estudiantin du pays) s’est expliqué dans un communiqué reçu, ce vendredi 10 mars 2023.

Le Comité exécutif de l’Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d’Ivoire (AEEMCI) a dénoncé, le jeudi 09 mars 2023, une action de bastonnade entreprise par les éléments de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) de l’Université Nangui Abrogoua à l’encontre des militants de l’AEEMCI au sein de cet établissement.

Dans un communiqué signé de son Secrétaire général, Saint-Clair Allah, la FESCI explique qu’informés de la situation, les responsables des deux structures ont tenu « une réunion dans les locaux du Sous-comité AEEMCI de l’Université Nangui Abrogoua afin d’œuvrer en synergie pour circonscrire la situation et ramener le calme ».

Après avoir réussi ce retour au calme, « les deux délégations se sont retrouvées à l’hôpital militaire d’Abidjan où les blessés des deux parties en conflit avaient été évacués et pris en charge (…) », ajoute le communiqué.

« C’est au regard de cette collaboration que la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a été extrêmement étonnée et choquée de lire un communiqué du Comité exécutif de l’AEEMCI l’accusant de kidnapping de Soumaïla Koné, président de son Sous-comité de l’Université Nangui Abrogoua qui était pourtant avec les deux délégations à l’hôpital militaire d’Abidjan », écrit Saint-Clair Allah.

Sur les faits, le communiqué annonce qu’il ressort des investigations menées pour l’instant que la section FESCI Kosovo SN en collaboration avec le collectif des groupes de cours de renforcement Sciences de la nature, a organisé une sorte d’examen blanc afin d’évaluer et de préparer les étudiants de la Licence 1 SN en prélude aux prochains examens du premier semestre.

« Invité à l’instar de toutes les autres associations à s’associer à cette initiative en demandant à ses membres d’y participer, le Sous-comité de l’AEEMCI a décliné l’invitation, arguant qu’il préfère organiser son examen blanc de son côté », explique la FESCI.

« Il s’est ensuivi une série d’échanges verbaux a priori incompréhensible sur fond de propos déplacés et de menaces réciproques entre les responsables des deux parties qui a malheureusement abouti aux altercations de ce jour », poursuit le communiqué.

« Il nous est également revenu que le conflit serait lié à des intérêts pécuniaires défendus par chacune des parties en rapport avec les cotisations et autres frais de participation payés par les étudiants prenant part aux différents cours de renforcement et examens blancs », ajoute le secrétaire général de la FESCI.

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« La FESCI déplore cette situation malheureuse et condamne la violence qui en a résulté », regrette M. Allah, exprimant « sa compassion à tous les blessés et leur souhaite un prompt rétablissement ».

Par ailleurs, elle regrette la « récupération malsaine » qui est faite de cette situation par des individus aux « dangereux desseins ».

La FESCI « tient à leur rappeler qu’elle est une association apolitique et laïque dont les membres sont de toutes les confessions religieuses ». C’est pourquoi, elle « ne saurait donc aucunement s’en prendre à une religion quelque, elle soit ».

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« La fibre religieuse étant extrêmement sensible, il est dangereux de la manipuler », conclut le Secrétaire général de la FESCI.

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