Ce mercredi 31 mai 2023 marque l’anniversaire de l’ex-président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo.
TU ES NOTRE PROMETHEE
Si nous sommes autant attachés à ta personne, ce n’est pas de l’idolâtrie ou parce que nous croyons que tu es un saint, une personne infaillible. Nous, enfants de pauvres, issus de famille modestes, tu nous as offert la preuve qu’on pouvait, nous aussi, s’élever dans la société à force de travail, de courage et de persévérance. Tu as brisé la règle qui voudrait que les hautes fonctions politiques soient réservées à une catégorie de personnes issues de grandes familles ou de familles aisées. Avec toi, nous avons réalisé que tout était à notre portée et qu’il suffisait de s’en donner les moyens.
Comme Prométhée, tu as dérobé le feu pour nous l’envoyer afin que ton parcours nous serve d’exemple. Tu nous as enseigné que le ciel est notre limite et qu’on pouvait être un enfant de planteur, de fonctionnaire, etc. et être un jour à la table des rois de ce monde. D’ailleurs, avec ton style propre à toi, tu as affirmé : « Je voulais être Président pour montrer qu’un enfant de pauvre peut arriver au pouvoir. »
ON T’AIME AUSSI PARCE QUE TOUT EN ÉTANT PAUVRE ET BON VIVANT, TU AS VAINCU L’ARGENT
« La première fois que j’ai eu l’occasion de sourire, je crois, c’est le jour où trois fonctionnaires de la CPI sont venus me demander comment j’allais payer mes frais d’avocats. Je leur ai répondu que les comptes en banque sur lesquels je recevais mon seul revenu, c’est-à-dire mon salaire depuis mon accession à la présidence en 2000, avaient été bloqués, et que je n’avais rien d’autre. Ils ne m’ont certainement pas cru, ils ont décidé de diligenter des enquêtes internationales.
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J’ai plaisanté : je leur ai dit que s’ils trouvaient quelque chose, qu’ils gardent tout pour eux. Ils ont cherché partout, en France, en Suisse, aux États-Unis, dans les paradis fiscaux… Ils ont eu beau faire, ils n’ont rien trouvé, pas de fortune cachée, pas de biens immobiliers ‘’mal acquis’’ à l’étranger. Sarkozy aussi s’est démené pour faire chercher partout… Évidemment, qu’ils n’ont rien trouvé, parce que je n’ai pas grand-chose : lorsque j’étais professeur, j’ai pu, comme tous les autres professeurs à l’université, obtenir un prêt à taux avantageux qui m’a permis d’acheter une petite maison à Abidjan. Au village, j’ai hérité du terrain familial sur lequel j’ai fait construire une modeste maison pour ma Maman. »
ON T’AIME PARCE QUE TU ES HUMANISTE
« Moi, des amis qui sont au RDR sont venus me voir. Ils me disent Ouattara dit que son passeport diplomatique est périmé ! j’ai donné des instructions pour que le ministère des Affaires étrangères lui établisse immédiatement et sur le champ un passeport diplomatique qu’on lui a remise.
Le lendemain, « on est venu » : « Sa maman est malade » ! j’ai dit bon, établissez-lui un passeport diplomatique et faites-la partir afin qu’elle se soigne ! »
« On a de grands combats à mener. Et, les grands combats qu’on a à mener, ce n’est pas pour se venger des gens. C’est pour être Hommes, aussi, comme les autres. C’est ce qu’on appelle la dignité. Quand quelqu’un passe, il faut qu’on sache que c’est un Homme qui passe. C’est tout ce que nous voulons ; c’est tout ce que nous recherchons. On ne cherche pas à dominer ceux qui nous ont dominés hier ; à nous venger ; non. Mais, on veut qu’on reconnaisse que nous sommes des Hommes, au même titre que les autres. (…) Quand tu passes, il faut qu’on dise : voici un Homme qui passe. »
TU AS UNE VISION POUR LA COTE D’IVOIRE
« Pendant ces trente années de combat dans l’opposition, jamais, je n’ai pris aucune arme contre aucune institution de la Côte d’Ivoire. Jamais, pendant ces trente années, alors que je subissais les affres de la prison – mon père a été en prison, moi-même, j’ai été en prison, mon oncle a été en prison, mon épouse a été en prison, mon fils a été en prison, ma sœur a été en prison-mais jamais, jamais, nous n’avons songé à prendre les armes contre la Côte d’Ivoire. Parce que nous croyons en nous.
Parce que nous avons confiance en nous. Et nous avons confiance en notre relation avec le peuple. Nous savions que, tôt ou tard, ce peuple-là, que nous défendions, allait nous reconnaître et nous donner le pouvoir. Quand on a confiance en soi, on ne prend pas les armes pour faire la guerre civile. Quand on a confiance en soi, on ne cherche pas les fusils comme moyen d’accession au pouvoir.
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J’engage les hommes politiques ivoiriens à prendre la voie de la responsabilité. Je les engage à être responsables et à penser à la Côte d’Ivoire. Je les engage à être responsables et à penser au développement de la Côte d’Ivoire. Je les engage à cela. La Côte d’Ivoire, la Côte d’Ivoire, la Côte d’Ivoire ; tel doit être notre souci permanent, si nous voulons faire la politique. Et, si on veut faire de la politique, alors qu’on laisse la politique à ceux qui savent la faire. Un faiseur de coup n’est pas un homme politique »
